Effet des déficits publics sur le PIB de la France

Publié le par Fabien Pot

Le PIB de la France a progressé au deuxième trimestre, et tout indique que le chiffre qui sera publié vendredi sera également positif pour le troisième trimestre.

Cependant, il me semble que cette reprise à quelque chose d'artificielle, alors que les déficits publics explosent. La question que je me pose est donc la suivante : où en serait le PIB sans l'effet dopant des déficits ?

Au deuxième trimestre, le déficit de l'état a été de 30 milliards d'euros (source: Ministère du Budget). L'augmentation de la dette de l'ensemble des administrations publiques represente 54,4 milliards d'euros (source : BdF).  LE PIB de la France était alors de 480 milliards d'euros (source : INSEE).

Imaginons un instant que la France, à travers ses élus, s'interdise d'augmenter sa dette, et décide d'arrêter de vivre au-dessus de ses moyens pour ne plus hypothéquer l'avenir des générations futures.  La baisse du PIB serait alors théoriquement de ... 11,3% (54,4/480) !

Il s'agit bien sûr d'une hypothèse simplificatrice, mais qui à l'avantage de donner une idée de l'ampleur de l'impact des déficits sur le PIB. De son côté, l'état prévoit un déficit public représentant plus de 8% du PIB sur l'année 2009, ce qui est à peine mieux.

En comparaison, entre le T2 2008 et le T2 2009, le PIB de la France a baissé de 3,6% (de 415,5 à 400,2 milliards d'euros de 2000) ...

L'augmentation des déficits publics a probablement été nécessaire pour éviter que la crise soit bien pire que ce que nous avons connu. Une chute brutale du PIB de l'ordre de 10% aurait pu avoir des conséquences sociales dramatiques.

Mais il faut dès maintenant s'attaquer à réduire la voilure pour progressivement revenir à des dépenses qui correspondent à la réalité de l'économie française, et ce quitte à voir le PIB reculer à nouveau. C'est ce que demande l'UE, avec une réduction des déficits sous la barre des 3% dès 2013.

Ce n'est malheureusement pas ce que souhaite faire notre gouvernement, ce ne serait pas populaire(liste?)... Le risque est donc de voir notre dette augmenter rapidement, jusqu'au point de rupture.

Publié dans PIB

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E
<br /> Bonjour John,<br /> <br /> En quoi ma démarche est-elle inductive ? Quels sont ces éléments que je choisis délibérément d'ignorer ? Je serais ravi que vous développiez un peu votre critique, qui est un peu creuse pour<br /> l'instant.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Non, c'est seulement vous et votre démarche inductive qui n'a jamais été pertinente scientifiquement parlant.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Non, c'est seulement vous et votre démarche inductive qui n'a jamais été pertinente scientifiquement parlant.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Je constate que Mr Friggit a fait des émules : balancer tout un tas de graph pour faire savant et en tirer les conclusions qui arrangent leur auteur, sans tenir compte des paramètres ne cadrant pas<br /> avec votre démonstration.<br /> <br /> Là, franchement, c'est vous le risible.<br /> <br /> Bonne journée cher employé patissier.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour ce commentaire pertinent. J'apprécie toujours les critiques constructives.<br /> <br /> PS : vous n'aimez pas les patissiers non plus ? Décidement ...<br /> <br /> <br />
M
<br /> Pour donner des ordre de grandeur,le programme A380 représente un coût total de 12 milliards d'euros, soit l'équivalent de celui du tunnel sous la Manche.<br /> <br /> Le prix de vente de cet avion et de l'ordre de 230 millions de dollars l'unité (345 millions d'euros).<br /> <br /> <br />
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